ADP

Aussi désignées sous leurs initiales ADP, les Actions à Dividende Prioritaire ont été mises en place en 1983, dans le but d’offrir aux investisseurs un rendement plus élevé que les actions ordinaires, généralement associé à l’abandon du droit de vote lié à chaque titre, l’investissement sur de tels produits financiers permettant alors, aux détenteurs de celles-ci, de bénéficier de performances supérieures.

N’offrant pas seulement une rémunération plus élevée que les actions ordinaires, les ADP donnent aussi la possibilité, aux investisseurs, de bénéficier d’une certaine priorité, lors de la répartition des dividendes, ce privilège restant valable dans le cas d’une éventuelle liquidation de l’entreprise, garantissant, aux acheteurs d’Actions à Dividende Prioritaire, de percevoir une rémunération supérieure.

N’ayant pas rencontré le succès escompté, les ADP ont été remplacées, par l’ordonnance du 24 juin 2004, par les actions de préférence, l’application de ce texte ne revêt toutefois qu’un caractère rétroactif, les titres déjà émis restent donc sur le marché, raison pour laquelle il est encore aujourd’hui tout à fait possible de trouver cette catégorie d’investissements dont le manque de liquidité apparaît le principal inconvénient, l’Action à Dividende Prioritaire émise par Casino Guichard ayant, par exemple, une valeur inférieure de quasiment un tiers par rapport aux titres ordinaires, éloignant ainsi d’autant les investisseurs éventuels.

Si, lors de leur mise en place, les ADP semblaient être une opportunité particulièrement intéressante, pour un certain nombre d’investisseurs, leur forte décote et leur manque de liquidité constitue aujourd’hui autant de désavantages à leur encontre, ne permettant plus de voir celles-ci comme un placement attractif.