Investisseurs, avez-vous bien préparé votre portefeuille pour la nouvelle année ?

Désormais ouvert au plus grand nombre, grâce à l’apparition des courtiers en ligne, dont la simplicité d’utilisation des services et les tarifs particulièrement attractifs ont permis de convaincre un certain nombre de petits épargnants, l’investissement boursier représente une bonne alternative aux solutions plus classiques, offrant notamment des opportunités particulièrement intéressantes ; toutefois, afin d’optimiser au maximum le rendement de ces placements, un certain nombre d’opérations doivent être effectuées, celles-ci consistant notamment à préparer son portefeuille pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

Soumis à un régime fiscal spécifique, les gains réalisés dans le cadre d’un compte-titres restent soumis à l’impôt sur le revenu, prenant la forme d’un Prélèvement Forfaitaire Libératoire d’un montant correspondant à 19 % de ceux-ci, auxquels viennent s’ajouter des prélèvements sociaux dont le montant est fixé à 12,30 % pour l’année 2011, portant ainsi la taxation totale de ces entrées d’argent à 31,30 %. Face à un tel dispositif, il peut donc s’avérer être particulièrement intéressant de procéder à l’organisation de son portefeuille en fin d’année, afin de tirer profit de l’ensemble des dispositifs d’exonération prévus.

Bénéficiant autrefois d’un seuil de cession établi à 25 830 € pour l’année 2010, les petits porteurs restaient bien souvent épargnés par l’imposition des plus-values de leurs placements boursiers, ceux-ci ne réalisant, en effet, qu’un nombre restreint de transactions, concernant de plus des montants limités. La réforme introduite par la loi de finances pour l’année 2011 est cependant venue modifier fortement le régime d’imposition des placements en valeurs mobilières, enlevant notamment le seuil de cession et étendant ainsi l’imposition sur les plus-values dès la première vente réalisée, permettant, malgré tout, toujours de reporter les pertes enregistrées sur des placements de même nature.

Dans le but de tirer un meilleur avantage de ce nouveau cadre pour le calcul de l’impôt sur le revenu des placements boursiers, il convient donc de prendre un certain nombre de mesures pour profiter des éventuelles pertes affichées par certains placements en fin d’année. Utilisée depuis de nombreuses années déjà, par les investisseurs chevronnés, la pratique de l’« acheté vendu » permet ainsi de réaliser la vente de l’ensemble des investissements déficitaires pour procéder à leur rachat immédiat et au même prix, permettant alors de concrétiser la moins-value et ainsi diminuer les gains produits par les autres placements, tout en conservant sa position.

Particulièrement intéressant, le recours à de tels outils constitue un bon moyen de préparer au mieux son imposition sur le revenu, permettant aussi de reporter les moins-values sur les dix années suivantes, si celles-ci s’avèrent être plus importantes que les bénéfices enregistrés, et d’obtenir alors une exonération des plus-values réalisées. La loi de finances 2011 est aussi venue apporter quelques modifications sur ce point-là, puisque les pertes reportées jusque-là ne peuvent plus faire l’objet de nouveaux reports, celles-ci étant, en effet, compensées, pour cette année seulement, par un crédit d’impôt, afin de repartir sur une base plus claire, pour l’application du nouveau dispositif.

Particulièrement utile, l’organisation d’un portefeuille en vue d’optimiser celui-ci pour le calcul de l’impôt sur le revenu requiert toutefois une certaine attention, nécessitant souvent l’écoulement d’un certain délai afin que les transactions réalisées soient prises en compte, raison pour laquelle il est préférable de prévoir celui-ci, sans oublier de tenir compte des jours fériés et des jours de fermeture des marchés, permettant ainsi de ne pas se retrouver confronté à la mauvaise surprise de voir ses transactions effectuées trop tardivement pour trouver réellement leur efficacité.