Les comptes d’épargne bancaire, utilité et rentabilité

Peu rentables à long terme comme à court terme, les comptes d’épargne bancaire n’en demeurent pas moins une réserve utile pour financer un projet ou pour un public jeune qui a quelques économies à ne pas laisser dormir en compte courant. Disponibilité et défiscalisation sont leurs principaux attraits.

Livret A, livret bleu et livret de développement durable

Livrets d’épargne populaires, les livrets A, les livrets bleu et les livrets de développement durable correspondent à des placements de précaution, pour subvenir aux imprévus. Les économies sont versées sans risque sur ses comptes. Les sommes restent disponibles à tout moment et produisent des revenus annuels de l’ordre de 2% exonérés d’impôt.

Ces comptes sont plafonnés et les titulaires ne peuvent en posséder qu’un.

Pendant longtemps la Caisse d’épargne et la Banque postale avaient l’exclusivité de la distribution du livret A, aujourd’hui généralisée à toutes les banques. Le livret Bleu, copie du livret A, reste une exclusivité Crédit mutuel.

Les banques commercialisent d’autres comptes sur livret mais les produits sont fiscalisés.

Le livret d’épargne populaire

Le LEP concerne les foyers non imposables ou redevables de peu d’impôts, c’est-à-dire 769 € en 2010. Ce seuil est révisé tous les ans. Le taux de rémunération du LEP est de 2,5% net de tout prélèvement fiscal ou social. Les dépôts sont plafonnés à 7700 €. Ce compte correspond plus particulièrement aux jeunes qui veulent se constituer une épargne.

Le livret jeune

Réservé à un public de 12 à 25 ans, le livret jeune dispose d’un taux d’intérêt au moins égal au taux du livret A et qui varie selon les enseignes de 2,50% à 4%. Les revenus sont nets d’impôts et exonérés des contributions sociales. En revanche, les titulaires ne peuvent pas déposer plus de 1 600 euros. Le calcul des intérêts se fait par quinzaine et sont crédités en fin d’année.

Le compte épargne logement

Le CEL correspond à une épargne affectée au financement d’un achat immobilier ou de la réalisation de travaux. Sa finalité est l’obtention à terme d’un prêt avantageux complété par une prime d’État.

A l’ouverture, une somme initiale de 300 euros doit être déposée et les versements ultérieurs seront au moins de 75 euros. Les dépôts sont plafonnés à 15 300 euros.

Le montant de la prime d’État correspond à la moitié des intérêts acquis et est égale au maximum à 1 144 euros. La prime ainsi que les intérêts produits par le compte sont soumis aux prélèvements sociaux. Ce compte de faible rendement est plus un complément du PEL, qu’un véritable outil d’épargne en soi.

Le plan épargne logement

Il s’agit d’un compte sur lequel les sommes déposées pour 4 ans sont épargnées afin de financer un projet immobilier. Un dépôt minimal de 225 euros est demandé à l’ouverture et il est obligatoire de verser au moins 540 euros par an tant que le plafond de 61 200 euros n’est pas atteint. A l’échéance, le PEL donne accès à un taux d’emprunt privilégié et à une prime d’Etat égale au 2/7 des intérêts acquis dans la limite de 1525 €. En incluant la prime, le taux d’intérêt est de 3,5% et les revenus soumis aux prélèvements sociaux.