SICAV et FCP, les deux faces des OPCVM

Appartenant tous deux à la catégorie des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières, aussi désignés sous les initiales OPCVM, les Sociétés d’Investissement à CApital Variable, plus connues sous leurs initiales SICAV, et les Fonds Communs de Placement, aussi appelés FCP, constituent deux sortes de produits financiers particulièrement proches, offrant aux investisseurs peu chevronnés des solutions simples pour diversifier leur portefeuille, les principales distinctions existant entre ces deux types d’actifs résidant dans leur statut juridique respectif.

En effet, si comme leur nom l’indique, les SICAV appartiennent à la catégorie des sociétés, les FCP se présentent, quant à eux, sous la forme d’une copropriété de valeurs mobilières, cette distinction ayant ainsi pour effet de faire naître certaines obligations spécifiques à chacune de ces formes de placements, les premières se caractérisant notamment par l’émission de parts sociales et l’organisation régulière d’assemblées générales, durant lesquelles chaque souscripteur peut intervenir et dispose d’un pouvoir décisionnaire proportionnel au nombre de parts qu’il détient, alors que pour les secondes, chaque souscripteur bénéficie, en permanence, d’un droit de regard proportionnel au montant des fonds qu’il a investis.

Outre la différence de fonctionnement qu’il existe entre les SICAV et les FCP, le point le plus déterminant réside dans le montant minimal du capital nécessaire à leur mise en place ; en effet, si le lancement du premier requiert un investissement minimal de 7,5 millions d’euros, le second ne nécessite, quant à lui, que 400 000 €, le rendant ainsi beaucoup plus facile à mettre en place. Grâce à cette souplesse supplémentaire, les FCP sont aussi, bien souvent, utilisés pour permettre l’investissement sur des marchés plus restreints, permettant alors à ceux-ci d’afficher des performances plus attractives en contrepartie cependant d’un risque accru.

Toutefois, si, dans leur organisation, chacun de ces placements reste clairement distingué, il convient de souligner que ceux-ci poursuivent le même but, c’est-à-dire la mise en commun des ressources apportées par plusieurs investisseurs afin de procéder à des investissements diversifiés dans le but d’apporter à la fois une meilleure performance et une plus grande sécurité, en permettant une répartition plus efficace de l’investissement, pour bénéficier des opportunités, tout en compensant les risques pris sur d’autres placements. Ainsi les OPCVM, SICAV ou FCP, permettent une mutualisation des risques entre l’ensemble des investisseurs, en vue de permettre à ceux-ci de bénéficier d’un rendement plus important que s’ils avaient effectué leurs placements de manière isolée.

Pouvant adopter une grande diversité de formes, les SICAV et les FCP constituent une bonne solution pour les épargnants souhaitant minimiser les risques liés à certains investissements, tout en continuant de profiter de performances attractives, ceux-ci permettant d’accéder à un nombre de domaines particulièrement importants, tels que l’investissement mobilier. Portant sur des valeurs mobilières, il convient aussi de préciser que les gains générés par ces placements répondent au régime des plus values mobilières, pouvant donc contribuer à diminuer leur rentabilité, c’est pourquoi, avant toute décision, il est nécessaire de bien étudier l’ensemble des solutions disponibles en fonction de sa situation personnelle afin de pouvoir déterminer la solution offrant les meilleures perspectives possibles.