Quels sont les différents types d’obligations ?

Faisant partie, avec les actions, des instruments financiers les plus prisés, par les investisseurs, les obligations ne sont autres que les emprunts contractés par des institutions, tels que l’Etat lui-même, les collectivités locales ou encore certaines entreprises, afin de financer leurs projets et leur développement. Moins risquées que les actions, étant donné qu’elles doivent être impérativement remboursées, elles sont accessibles de manière directe mais apparaissent aussi, bien souvent, comme le composant principal des fonds en euros, auxquels il est possible d’accéder par l’intermédiaire d’un contrat d’assurance vie, et peuvent également être abordées par le biais d’OPCVM, SICAV et FCP.

Ainsi, en achetant des obligations, un épargnant prête de l’argent, à l’organisme émetteur de celles-ci, que ce dernier doit alors rembourser, sous la forme de coupons, dans un délai fixé par avance, assorti, comme pour tout crédit, d’un taux d’intérêt, également défini au moment de la souscription, en fonction de la durée du prêt et des capacités de l’emprunteur.

Lorsque celles-ci sont acquises directement auprès d’un établissement bancaire, dès leur émission, on parle de marché primaire mais, dès que les obligations commencent à faire l’objet d’échanges, elles sont alors cotées en bourse, il s’agit, à ce moment-là, du marché secondaire, entraînant donc que leur cours varie jusqu’au moment de leur remboursement.

Déclinées en deux grandes catégories, les obligations peuvent, tout d’abord, être à taux fixe, rapportant donc toujours les mêmes gains, déterminés lors de la souscription. Leur cours varie ensuite en fonction des nouvelles émissions, dont le taux d’intérêt supérieur, fait alors baisser le prix, aussi qualifié de nominal, des plus anciennes, tandis qu’une évolution défavorable des marchés rend, à l’inverse, les anciennes obligations plus attractives que les nouvelles.

L’autre grande catégorie, dont le nominal reste, cette fois-ci, inchangé, correspond ensuite aux obligations à taux variable, pour lesquelles la valeur des coupons dépend de facteurs distincts, tels que l’inflation, dans le cas des OATi et des OAT€i, ou encore le Taux Moyen des emprunts Obligataires, le TMO, le Taux Moyen des emprunts d’Etat, le TME, ou le Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire, le T4M, la rémunération pouvant donc être modifiée au fil du temps.

Si les premières, à taux fixe, s’adressent davantage aux épargnants à la recherche d’un placement stable, le choix de celles-ci se révèle être peu judicieux en période de forte inflation, alors que les secondes, à taux variable, protègent le capital dans ce même contexte.

D’autres obligations, « zéro coupon », proposent, quant à elles, de ne se voir verser aucun coupon, pendant toute la durée d’existence du crédit, le remboursement n’intervenant qu’à l’échéance de celui-ci, en contrepartie cependant d’un rendement, en principe, considérablement accru.

En termes de fiscalité, les obligations répondent aux mêmes règles d’imposition que celles établies pour les revenus mobiliers, c’est-à-dire au versement de cotisations sociales s’élevant à 12,30 %, ainsi qu’à un Prélèvement Forfaitaire Libératoire de 19 %, ou, en lieu et place de cette dernière option, l’intégration des bénéfices générés dans le calcul de l’impôt sur le revenu de l’investisseur.