Mis en place en 1992 dans le but d’encourager l’investissement boursier auprès des Français, le Plan d’Épargne en Actions, plus connu sous ses initiales PEA, se caractérise par un régime fiscal particulier, permettant de bénéficier d’un certain nombre d’exonérations, rendant donc son utilisation particulièrement avantageuse pour les épargnants souhaitant faire leurs premiers pas dans le domaine de la bourse, tout en bénéficiant de frais réduits, un investissement de plus de huit ans proposant ainsi de se voir accorder une exonération totale d’impôts, seules les cotisations sociales restant appliquées sur les plus-values réalisées.
Permettant d’accéder à un nombre plus restreint de valeurs que son homologue le compte-titres, le PEA permet toutefois d’investir sur l’ensemble des titres émis par les entreprises ayant leur siège social implanté au sein de l’Espace Économique Européen, à l’exception du Liechtenstein, tout en profitant d’un cadre sécurisé, celui-ci n’autorisant pas, en effet, le recours à un Service de Règlement Différé, du fait de son exigence de couverture totale des placements réalisés. En contrepartie de cela, un régime fiscal particulièrement avantageux lui est appliqué, permettant, dès la cinquième année, de bénéficier d’une exonération totale d’impôts, seuls les prélèvements sociaux étant alors perçus, alors que, dès la deuxième année écoulée, la taxation appliquée aux plus-values se trouve déjà réduite.
Destiné aux épargnants souhaitant faire leurs premiers pas sur les marchés boursiers, le PEA offre aussi la possibilité de se constituer une réserve d’argent pour l’avenir, les retraits restant effectivement toujours possibles ; il convient toutefois de souligner qu’une telle opération, avant la huitième année, a pour effet d’entraîner la clôture immédiate du placement et la vente de l’ensemble des titres, ne retirant cependant pas, par ailleurs, la possibilité de bénéficier des exonérations prévues en fonction de l’ancienneté. Certaines circonstances peuvent, en revanche, permettre de s’affranchir de cette règle, ceci étant notamment le cas lors du décès du titulaire du PEA, de la création ou de la reprise d’une entreprise par celui-ci ou encore à l’occasion d’une installation à l’étranger.
Pouvant aussi représenter une source de revenus particulièrement intéressante, les dividendes versés par les entreprises, à leurs actionnaires, constituent aussi l’un des avantages du PEA, même si, depuis le 1er janvier 2011, il convient de noter que ceux-ci font l’objet d’un régime d’imposition particulier, ne donnant plus lieu à l’avantage fiscal qui leur était accordé auparavant, à savoir un crédit d’impôt de 50 %. Malgré cela, l’investissement dans le cadre d’un PEA constitue toujours une bonne solution, du fait des nombreuses opportunités présentées par les marchés financiers, représentant ainsi un moyen supplémentaire mis à la disposition des épargnants dans le cadre de la gestion de leurs économies.
Tout à fait approprié pour faire ses premiers pas sur les marchés boursiers tout en bénéficiant d’un certain encadrement, le PEA reste un placement qu’il convient cependant de bien connaître, afin de tirer avantage de l’ensemble de ses caractéristiques, raison pour laquelle celui-ci, bien qu’orienté vers un public peu initié, est également sollicité par les personnes disposant déjà d’une certaine expérience dans le domaine de l’épargne.